Questions diverses

Comment trouver ses ancêtres ?
  • Le plus efficace au commencement de vos recherches est d'interroger les personnes de votre famille. Il faut que cette étape vous permette d'identifier vos premiers ancêtres nés avant 1920, car les actes de naissance après cette date sont plus difficilement accessibles.
  • Vous pourrez ensuite chercher vos premiers ancêtres identifiés sur le site GENEANET, enrichi par de nombreux particuliers. Avec un peu de chance vous pourrez les retrouver et remonter très facilement votre généalogie en quelques minutes.
  • Si ça n'est pas le cas, il faut identifier les départements où vivaient vos ancêtres, puis accéder aux sites des archives départementales de chaque département. Vous pourrez récupérer les actes de naissance, de mariage ou de décès. Ces actes vous fourniront des informations complémentaires vous permettant de remonter votre chaîne d'ancêtres.
    Ces actes sont enregistrés dans les mairies depuis la Révolution française, plus exactement depuis 1792 (décret du 20/25 septembre 1792). Avant 1792 les actes paroissiaux de baptème, mariage et sépultures sont aussi disponiles aux archives départementales.
    Ces actes sont enregistrés dans les paroisses depuis 1539, c'est-à-dire depuis l'Edit de Villers-Cotterêts.
  • Une autre source importante sont les actes notariés : contrats de mariages, testaments, successions, quittances etc., aussi disponibles aux archives départemntales, ou sur des sites d'associations de généalogie.
  • Pour les individus vivant avant 1539, il faut se référer aux actes de propriété et autres évènements, et éventuellement les enregistrements dans les familles nobles, mais la plupart des données n'existe pas
  • Si vous identifiez des personnes décorées de la Légion d'Honneur, vous pourrez consulter leur dossier sur le site de la base Léonore.
  • Pour les hommes nés après 1860 environ, vous pourrez chercher leur fiche matricule militaire qui fourni aussi de nombreuses informations. Ces fiches sont organisées par année de recrutement. Il faut chercher la fiche d'un homme pour l'année correspondant à son année de naissance + 20 ans.
  • Les hommes tombés pour la France ou blessés lors d'une guerre mondiale peuvent être retrouvés sur le site Mémoire des Hommes, soldats des 1ère et 2nde guerres mondiales
  • Vous pouvez aussi chercher les faire-part de mariage ou de décès, soit dans vos archives familiales, soit sur internet. Il existe aussi des sites pour retrouver des annonces de mariages ou de décès dans les journaux.
  • Les cimetières sont aussi une source importante, et il existe quelques sites de recherche d'individus inhumés dans les cimetières.
Quel en est l'intérêt.
Faire sa généalogie, il faut prendre cela d'abord comme un jeu, où il faut faire des déductions et des recoupements, c'est une sorte d'enquête où l'on parvient à faire des découvertes réelles sur la vie de ses ancêtres. Ce jeu peut même devenir presque addictif à cause du plaisir qu'il procure lorsqu'on parvient à découvrir des informations difficiles à trouver.
Ce jeu a aussi l'avantage qu'il peut intéresser d'autres personnes de votre famille, et vous permettre d'en faire la connaissance ou de les retrouver et d'échanger avec elles sur ce sujet.
Cette activité vous donnera aussi l'envie de découvrir des régions qui vous sont inconnues, où vivaient vos ancêtres. Vous pourrez parcourir les villages de vos ancêtres, tenter de rencontrer sur place des cousins habitant toujours dans ces régions pour échanger sur ce sujet, ce qui vous amènera de nouvelles amitiés. "Jouer" à la généalogie c'est aussi mieux comprendre l'histoire de France par la vie quotidienne de vos ancêtres qui se déroulait dans le contexte historique.
On comprend mieux comment les familles vivaient autrefois, dans les campagnes, les villes ou Paris, quels métiers et activités ils pratiquaient, pourquoi ils migraient souvent des campagnes vers Paris, et comment les guerres les impactaient.

Les archives militaires et de la Légion d'Honneur par exemple vous permettront de savoir comment se concrétisait l'engagement de vos ancêtres dans les guerres, mais aussi de comprendre le fonctionnement des organismes militaires.
En résumé je pense que la généalogie ne se limite pas à chercher des noms et des dates, mais il permet de comprendre bien d'autres choses, de faire des rencontres, et c'est une activité ludique.
L'objectif est aussi de conserver la mémoire de ces informations passées, qui disparaissent avec le temps.

Pour moi la généalogie prend pleinement son intérêt lorsqu'on pousse ses recherches au delà de l'accumulation de noms et de dates de personnes. Ma méthode est de s'intéresser à un individu en particulier, par exemple pour plus de facilité votre grand-père, ou votre arrière-grand-père, et de rechercher le maximum d'informations relatives à l'individu. Il s'agit bien sûr de son état civil : nom, prénoms, dates et lieux de naissance, de mariage de décès, de baptême, des obsèques... mais aussi des faire-part, des coupures de journaux, des livres écrits etc. Puis on peut recenser tout évènement de sa vie que l'on peut trouver : diplômes, service militaire, mobilisation dans une guerre, blessures de guerre, recensement, décorations, accidents etc. Pour cela il existe une multitude de sources disponibles, y compris directement sur internet. Par ces informations on déduit une chronologie de la vie de l'individu, ainsi qu'une liste de ses adresses successives, depuis sa naissance jusqu'à sa mort, voire même après sa mort en cas d'exhumation... L'accumulation de ces informations révèle souvent des activités qui se rattachent à des évènements historiquement connus plus généraux.

Cette quête du passé correspond je pense au même travail que font les historiens ou même les journalistes : nous avons besoin de connaître et comprendre notre passé, pour mieux apréhender le présent et l'avenir. Nous avons naturellement le besoin de comprendre d'où l'on vient, pour mieux se comprendre soi même, son entourage, son lieu de vie etc. Le généalogiste est un historien qui se focalise sur sa propre histoire, car personne d'autre que lui ne s'y intéresse à priori. En revanche son travail intéresse d'autres personnes que lui : sa famille, puis ses cousins, et même parfois d'autres personnes sans lien si le généalogiste travaille sur les lieux de vie et les contextes d'évènements historiques, ou la vie sociale en général.
Je suis fréquemment contacté par des personnes que je ne connais pas, qui s'intéressent à des sujets que j'ai travaillés en rapport avec ma généalogie, par exemple sur des lieux ou des personnages particuliers. Cela me permet souvent de progresser dans mes recherches, et de faire de nouvelles connaissances !

Pourquoi le nombre de nos ancêtres tend vers l'infini.

Vous avez 2 parents, 4 grand-parents, 8 arrières grand-parents, 16 arrières arrières grands-parents ... 2 puissance n arrières nièmes grands-parents.
Si l'on remonte à 32 générations par exemple, on obtient un nombre abérrant d'ancêtres, c'est-à-dire 4,3 milliards d'ancêtres (2 puissance 32)
Une génération représente environ 30 ans, donc 32 générations correspondent à 30x32 = 960 ans
Conclusion: chacun aurait 4,3 milliards d'ancêtres qui vivaient vers l'an 1040 !! Or il n'y avait que 8 millions d'habitants en France à cette époque, et 300 millions dans le monde entier.

Ce paradoxe s'explique par le phénomène de consanguinité. C'est-à-dire que 2 personnes qui se marient peuvent trouver des ancêtres communs s'ils remontent assez loin.
De même, si on regarde un arbre dans l'autre sens, ie on regarde la descendance de quelqu'un, on s'aperçoit qu'il a très vite énormément de descendants, qui ont donc des chances de se marier entre eux.

En conséquence, on s'aperçoit qu'il n'est pas rare qu'une personne prise au hasard dans la population soit un descendant de Charlemagne !
On peut aussi se demander si on remonte assez loin dans le passé, si on choisi une personne au hasard, il est l'ancêtre de tout le monde aujourd'hui ?
Nos patronymes vont-ils s'éteindre.

Quelques articles alarmistes prédisentque tous les Français se nommeront un jour Martin, nom le plus courant... En effet, les mères ne transmettent pas leur nom. Qu'en est-il?

Depuis quelques années, des statistiques de l'INSEE et de France Télécom permettent de savoir combien de noms sont portés en France, soit un peu plus de 800 000.

Mais attention, il s'agit de 800 000 patronymes différents, à l'accent près. En ce sens que, les noms n'ayant reçu que récemment une orthographe, figée par les livrets de famille instaurés vers 1880, un même patronyme a bien souvent été enregistré sous diverses graphies: telles Descombes, Descombe, Décombes et Décombe; ou Hallé, Halé, Hallez, Allet...

Pour certains noms, on peut dénombrer plus de 40 graphies, avec, toujours, une ou deux formes dominantes. Ainsi, à côté des quelque 19 000 Dupont, on trouve 280 Dupond, 190 Dupon, 28 Duponq, 14 Dupons et 8 Dupong. Et en fait, sur les 800 000 patronymes, guère plus de 300 000 sont réellement différents.

S'il est indéniable que nombre de noms de famille s'éteignent (près de 200 000 au cours du dernier siècle), il faut bien comprendre qu'il ne s'agit que des variantes rares de noms plus courants; se sont ainsi éteintes des branches de Dupom et Duppon, comme a disparu l'orthographe Pentecotte, alors qu'il reste quelque Pentecoste et surtout plus de 100 porteurs de Pentecote. Il n'y a donc vraiment pas péril en la demeure et nos patronymes ont encore de belles années, voire de beaux siècles devant eux. J.-L. B. (article de journal)

Une loi relativement récente autorise de donner aux enfants le nom de la mère, ou les noms du père et de la mère séparés par deux traits d'union.
Cela peut permettre de réduire l'extinction des noms de famille. Cependant on s'est aperçu que la quasi totalité des couples continue de donner le seul nom du père à leurs enfants. En effet cette transmission paternelle du nom permet de renforcer le lien entre l'enfant et le père, le lien avec la mère étant sans remise en cause possible.